Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 19:27

Bordeaux, mardi 31 mai 2008

  Depuis juin 2007, j’ai été nommé officiellement curateur de ma mère. Après plusieurs années à m’occuper de la gestion au quotidien de mes parents, j’ai souhaité, quand j’ai vu mon père décliner, officialiser une situation de fait. Je sentais d’instinct que cette protection judiciaire me mettrait à l’abri de coups bas venant de ma chère sœur.

 

  Elle a d’abord été contre, la chère princesse, quand je lui ai dit que je voulais être le curateur, puis doublement contre quand je lui ai expliqué qu'elle ne pouvait pas être co-curatrice à 3000 kilomètres de distance puisqu’elle résidait en Hongrie depuis 10 ans, puis triplement contre quand elle comprit que son espoir de toucher sa part de l’héritage par le biais d’une donation-partage s’envolerait si ma mère devenait adulte protégée !

 

  Elle fit quand même la demande pour être co-curatrice et tenter ainsi à rester dans la course pour le contrôle des maigres biens de ma mère.

 

  Le jour de l’audition en mai 2007, elle n’était pas présente et j’ai bien évidemment été nommé curateur et sa présence n’aurait rien changé.

 

  Mais quelques jours plus tard, elle débarquait d’abord chez ma mère puis déboulait chez le juge pour exprimer son indignation de ne pas avoir reçu sa convocation. Après vérification, le juge constata qu’effectivement sa convocation n’était peut-être pas partie. Ma sœur s’engouffra dans la brèche pour dénoncer le jugement et demander un recours.

 

  Avant cette demande, nous arrivions encore à communiquer tant bien que mal par mail même si nos dernières missives relevaient plus des missiles (comme quoi à une lettre près, le monde peut changer…) : ma sœur se plaignait que je prenne des initiatives sans la contacter et me demandait des comptes de façon de plus en plus péremptoire. Je répondais du ton le plus froid possible qu’elle n’était pas mon chef et que si elle voulait gérer le quotidien elle n’avait qu’à habiter sur place ! Mais depuis le jugement, plus de nouvelles du kapo, plus de missives geignardes, plus d’injonctions de faire, le black-out la plus total…

 

  J’ai aussi profité de cette période pour faire une bonne retape de son agréable mais vieil appartement : remplacement des prises de courant et interrupteurs, réparation d’un dégât des eaux, réfection de toutes les vieilles portes-fenêtres en bois usées par 40 ans d'abandon, plafonds replâtrés et repeints et j’en passe.

  J’ai ainsi passé presque touts mes week-ends pendant trois mois à faire l’artisan. Bon, j’adore bricoler mais je reconnais qu’à la fin, j’en avais plein les bottes.

 

  Puis les mois ont passé et j’ai reçu un jour la convocation du TGI pour début janvier 2009 suite au recours de ma sœur. Mais en attendant le jour noir du procès...

 

Entretemps, l’URSS attaqua !!!

Partager cet article
Repost0

commentaires