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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 17:07

Bordeaux, 8 décembre 2008


Pfouuuuu... c'est parfois dur de se remettre à écrire.

D'abord parce que je vais rentrer dans époque plus dure et ce n’est pas évident de se replonger là-dedans... ensuite parce qu'en ce moment, j'ai d'autres éléments de ma vie qui me prennent pas mal de temps, enfin parce que mon boulot - qui est le seul endroit où je peux mettre en ligne - commence à me dévorer mes rares moments de liberté.

Quand je vois la masse de brouillons qui est déjà prête, j'ai parfois envie de tout jeter tel quel sur la feuille mais j'abandonne vite cette idée ; je suis diesel et j'ai besoin de ruminer mes écrits.

Mais ceci dit, ma vie d'aujourd'hui est plutôt bien, disons que je paye le prix normal de la liberté et que j'ai du tourner le dos à mon coté enfant pour renforcer ma personnalité d'adulte.

J'y gagne en maturité ce que j'en perds en insouciance, j'y gagne en cynisme ce que j'en perds en innocence...

Je m'aperçois que ma vie d'enfant me manque, pas la vraie mais une vie idéalisée, faite de gestes tendres de mes parents, de conversations et de conseils qu'ils m'auraient donnés, d'éclats de rire en famille... De toutes ces marques d'amour et de simple humanité que je n'ai pas eues. Il n'y a donc pas d'amour sans preuve d'amour.

Mon manque est là aujourd'hui, il me tiraille parfois comme une vieille blessure, se fait souvent oublier mais revient toujours comme un compagnon de route que je n'aurais pas choisi. J'ai juste envie qu'on me montre de l'amour.

C'est dur de s'apercevoir que l'on se croyait riche et que l'on se découvre si pauvre, si creux de sentiments ; même s'il est encore plus dur de savoir que l'on devra faire avec toute sa vie.

J’aurais aimé que les épreuves me transcendent, me boudhifient, me donnent la zénitude du martyr mais il n'en est rien ; on fait juste avec et il n'y a aucune grandeur à traverser l'enfer, juste de la douleur à gérer, c'est tout.

Puisque c'est comme ça, je prends trois bonnes résolutions :

1. quitter mon bureau maintenant pour aller chercher mon fils dare-dare à la garderie avant d'être en retard et que l'école n'appelle la gendarmerie
2. En profiter pour fumer une clope parce que ça fait du bien à mon stress même si ça fait du mal à ma santé
3. Arrêter de fumer au 1er janvier parce que ça coute aussi un max de brouzoufs.

Option : profiter de la vie un max, c'est quand même trop bien... même si...

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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 17:30

  J'ai honte. J’ai vraiment honte de moi. Par deux fois, la rage au fond de moi a ressurgi et s'est déversée sur mon pauvre Lucas.

  Ce n'est plus possible, il faut que je retrouve rapidement un équilibre.

 

 

Bordeaux, le 10 septembre 2008

 

  Ce matin, j'ai essayé d'apprendre à Lucas à faire ses lacets. Le pauvre n'avait pas vraiment envie de s'y mettre et j'aurais du laisser tomber pour cette fois et passer à autre chose.

  Mais devant son peu d'enthousiasme à suivre mes explications, j'ai senti monter en moi la bête féroce et rien n'y a fait : j'ai commencé à lui hurler dessus, à hurler dans l'appartement, à l'engueuler. Tout y est passé pendant dix minutes :

 

"SI TU N'ES PAS CONTENT, TU PEUX TE CASSER DE CHEZ MOI, TU PEUX RETOURNER CHEZ TA MERE !".

 

"JE SUIS QUOI MOI ICI ? JUSTE BON POUR TE FAIRE A BOUFFER ? CA N'A AUCUN INTERET DE SE VOIR !".

 

"J'ESSAYE DE T'APPRENDRE QUELQUE CHOSE ET TU T'EN FOUT ? T'EN AS RIEN A BRANLER ? MAIS CASSES-TOI DE CHEZ MOI, ALORS !"

 

  Et j'en passe... Terrible... De me sentir impuissant devant ma colère qui me dépasse et de prier pour qu'elle s'arrête ; d'être un pantin manipulé par cette rage intérieure...

 

Bordeaux, le 16 septembre 2008

  Tout allait bien, j'avais juste redit ce matin-là comme n'importe quel parent cent fois les mêmes choses : "brosse tes dents ! Habille-toi ! Met tes chaussettes !"

  Ses consignes faites, il a quand même pris subrepticement sa Nintendo bien que je l'interdise le matin à l'école afin de le laisser se préparer calmement et éviter des durées de sauvegarde qui nous feraient partir en retard.
  Je constate donc le fait d'un œil noir car je connais déjà la suite mais je ne dis rien et finis de me préparer. Au moment de partir, je lance donc le fatidique " On y va, tu arrêtes la Nintendo et tu sauvegardes, on part dans 2 minutes !". Mais il continue son jeu et me répond aussi sec "tu as dit qu'on partait dans deux minutes !".

 

  Et voilà, comme tous les matins, il discute mes consignes. J'appelle ça la négociation et je ne le supporte pas.

  Comme d'habitude, une bouffée d'angoisse et de colère m'envahit, je hurle aussi sec sur lui en maudissant mêle-même sa console de jeu, son refus de m'écouter, cette répétition journalière des mêmes problèmes avec les mêmes causes et conséquences.

  Comme d'habitude, des mots durs sortent de ma bouche, je lui dis qu'il est incapable d'écouter la moindre consigne, que je ne peux pas lui faire confiance, qu'il me déçoit, que j'en ai marre de lui, qu'il n'a qu'à faire ça chez sa mère... Mon engueulade dure de longues minutes, elle se nourrit d'elle-même, je pourrais continuer comme ça pendant une heure.

 

  Je suis trop coutumier de ce genre de colère disproportionnée avec mon fils. J'ai mis longtemps à comprendre avec l'aide de ma psy que je faisais un report affectif sur lui, que je me voyais littéralement en lui et que j'avais une peur extrême qu'il vive le même enfer que ma jeunesse. Alors à chaque fois qu'il n'écoutait pas, qu'il ne comprenait pas immédiatement une leçon, la panique m'envahissait, je l'imaginais déjà perdu dans ce vaste monde, si seul, si malheureux... et la peur me prenait avec comme seule réaction possible la colère qui est la seule réponse des gens qui ne peuvent plus réfléchir.

  Mais ce matin, je lutte pour m'arrêter de crier, je lutte de toutes mes forecs, je ne veux pas qu'elle gagne, je ferme les poings pour me contrôler, j'essaie de me visualiser en train de vociférer sur mon fils, je me dis que je vais de toute façon avoir une terrible réaction de culpabilité juste après et que je vais encore être extrêmement malheureux.

  Tout le long de mon engueulade, il n'a rien dit ; petit bonhomme stoïque qui laisse passer la colère de son père sans rien dire, parce que c'est comme ça, c'est son père et il l'aime, même s'il est malheureux de le voir malheureux et de subir cette injustice.
 

  Alors, je finis par me forcer à me taire, à attendre que la colère tombe. Je sens ensuite la tristesse m'envahir et je m'assoie au bord du lit de mon fils en lui demandant de venir. Il arrive la tête basse, sans me regarder en disant d'une voix lasse "quoi ?".

  Je lui demande de s'asseoir à coté de moi et je lui dit doucement que je regrette de m'être emporté aussi fort, que je lui demande pardon et que je vais faire des efforts pour ne plus crier si fort et si longtemps contre lui. Nous discutons quelques minutes, je le serre fort dans mes bras et je l'embrasse.

  Je vois renaitre en lui une étincelle de vie : ses épaules se relèvent, il commence à me parler de tout et de rien, il s'agite sur le bord du lit alors nous nous préparons tout en discutant ; je lui confie mes clés pour qu'il ferme la porte de la maison pendant que je sors la moto puis nous partons pour l'école

  Toute la matinée, j'ai du retenir mes larmes d'avoir été aussi injuste envers lui. J’ai maudit ma rage de nous faire subir  tout ça.

 

  Qu'il est dur d'écrire tout ça deux ans après. J'ai longtemps redouté ce moment et j'ai le ventre noué. Je suis triste, très triste. Mais heureusement, le temps va bien faire son oeuvre.

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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 17:16

Bordeaux - 11 aout 2008

 

  J'ai fini par trouver alors que je n'y croyais plus.

 

  C'est tout simplement un collègue de bureau qui m'a expliqué qu'il habitait il y a quelques années au rez-de-chaussée d'une maison très tranquille dont l'étage était occupé par la propriétaire retraitée. Il s'est renseigné, l'appartement était libre et le lendemain je rencontrais la propriétaire, une vieille dame bien sympathique. J'ai failli tomber par terre quand elle me dit le prix ridiculement bas de son loyer !

 

  Il est idéalement situé au fond d'une large impasse privée. Comme il y a une aire de retournement pour les voitures, j'ai une sorte de placette sur laquelle je peux jouer au foot avec mon fils. Il y a des pins parasols de tous les cotés, j'entends à peine les voitures au loin et je suis à 500 mètres que ce soit de mon ancien appartement que de mon travail !

  Je peux rentrer par la porte principale de la maison mais j'ai vite préféré passer par celle de la cuisine, plus directe. De gauche à droite j'ai ma chambre, la salle à manger, la salle de bains-toilettes et la chambre de mon fils. La cuisine est équipée, il y a un lit neuf, quelques meubles, les pièces sont toutes spacieuses et claires... J'ai un mini-bout du jardin avec une petite table ronde et deux chaises déjà installées. Ca tient du miracle !

 

 Ce matin, ma femme est partie travailler en pleurant : elle sait que je déménage aujourd'hui et je ne sais plus quoi dire ou faire pour alléger sa peine. Je ne me sens pas comme un voleur mais j'ai quand même l'impression de fuir.

  Je prépare d'abord 5 gros sacs de vêtements puis je m'occupe des affaires de mon fils : vêtements, jouets, livres... Je cours presque pour tout préparer, je suis totalement concentré sur ma tache. A ce moment, mon seul souci est de ne pas rencontrer de voisins, de ne pas discuter ni m'expliquer ou subir leurs expressions contrites.

 

  Au dixième sac, je me décide à faire une 1ere tournée : je n'ai pas de voiture et je dois donc tout transporter en moto. Par chance, mon nouvel apparemment n'est pas loin. Ma matinée se passe ainsi : prendre 2 sacs énormes à dos, monter sur ma moto, poser tout en vrac, revenir, refaire un trajet.

  En début d’après-midi, j’ai fini mon déménagement. Ma priorité est de préparer la chambre de mon fils : je tremble un peu en essayant de la rendre la plus agréable possible pour lui.

 

  Voilà, c'est fait, j'ai déménagé. Fred m'appelle et me propose de dormir chez elle ce que j'accepte aussitôt : je suis trop triste de commencer cette nouvelle vie, d'avoir créé tant de malheur autour de moi. 

 

 

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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 09:39

Mardi 29 juillet 2008

  Broummmmmfff... U
n peu mal à la gorge ce matin. Certainement les suites de l'anniversaire chez des amis hier soir.

 

09h00 :
  Appel de Fred.

- Hello, ça va ? me demande-t-elle.

- Viii, et toi ?

- Ca va. Je suis contente d'avoir fait un bon week-end, ça m'a détendu même si c'est dur de reprendre. En plus, il y a deux absents dans mon équipe, j'ai quarante mails au moins à traiter...

- Ah oui, j'imagi...

- Sans compter les nouvelles règlementations à mettre en œuvre.

- Ben oui, c'es sur.

- Bon, de toute façon, il va falloir s'y mettre.

- C'est sur que...

- De toute façon, j'ai déjà planifié ça avec les collègues même si j'ai des collègues absents pour l'instant. On peut pas se permettre d'attendre trop longtemps.

- ...

- Et puis, ce soir, je vais peut-être aller laver la voiture, aussi. Comme je devais aller faire des courses, ça tombe bien.

- ...

  Bref, elle parle de tout et de rien et je réponds donc sur le même ton monocorde, je laisse des blancs dans la conversation.

  Elle finit par le ressentir, me dit qu'elle a désolée de prendre un peu de distance mais qu'elle a besoin de se protéger, qu'elle ne veut pas se positionner dans ma séparation comme elle n'avait pas souhaitée que je le fasse lors de la sienne. Elle me précise que c'est mieux comme ça et que ça évite que l'on se fâche pour rien.

 

- Euuh... Pourquoi on se fâcherait ? Dis-je un peu surpris.

- Tu comprends, on n'a pas la même façon de faire les choses et parfois la tienne m'énerve un peu. Toi, tu procèdes par petites touches alors que moi, je tranche dans le vif.

- Ah !... euh, oui, c'est vrai que je suis un peu comme ça.

- Ben oui...

- Ah, d'accord...

 

  Du coup, la conversation s'enlise un peu dans les silences, je sens qu'elle a envie de raccrocher mais je finis par demander "sinon, tu n'as rien à me dire d'autre ?".  Elle me répond quand même "je t'aime". Nous reprenons quelques minutes la conversation.

 

- Qu'est-ce qu'on fait ? On se voit cette semaine ?

- Ben oui, si tu veux.

 

  Mais je sens au ton de sa voix que ça n'a pas l'air de l'enchanter tant que ça. Et comme il faut toujours que les emmerdes s'ajoutent, un collègue rentre dans mon bureau et je dois la laisser sur cette peu glorieuse conversation.

 

  Allez, je suis tellement abattu que j'en suis presque blasé. L'impression qu'elle va me quitter me semble de plus en plus forte et que je vais me retrouver seul dans pas longtemps comme un grand couillon.

 

  10h00 : Petit appel de Fred pendant que je suis en réunion, cette fois-ci : elle ne peut donc que me dire d'une petite voix qu'elle m'aime et je lui promets de la rappeler au plus vite. Bien évidemment, je finis par oublier et je pars manger tranquillement. Acte manqué, non ?


  Peut-être est-ce un acte manqué de ma part ? Fait exprès pour mettre sa patience à rude épreuve ? Pour me venger un peu ?...
  C'est vrai que j'en ai un peu marre qu'elle soit si franche, si naturelle, que tout le monde l'apprécie autant, qu'elle trouve toujours les bons plans pour elle... j'en ai u peu marre de toujours souffrir, de toujours être à sa traine, d'être laborieux face à elle...

  13h00 : encore un appel de Fred: elle mange avec une amie qui devait me rencontrer à mon travail. Cette amie ne m'a pas demandé et a vu quelqu'un d'autre alors que je l’attendais, et bien sur, Fred me reproche de l'avoir loupé ! Je suis tellement blasé de cette journée que je lui réponds que ce n'est certainement pas ma faute et que c'était à elle de me demander... On se dit bon appétit et voilà. Super....

  14h00 : encore ... elle me dit qu'il y a une formation intéressante à suivre en septembre pour nous, je réponds que je m'inscris de suite car le programme est très intéressant. Elle me dit ensuite qu'elle est fatiguée, crevée et je dis moi aussi. Elle me dit qu'elle me fait des bisous, je dis moi aussi. Elle me dit qu'elle m'aime, je dis moi aussi.

Alors là, je suis sur deux idées : elle est crevée et veut se préserver, je comprends même si c'est quand même rude aussi pour moi ; ou alors quelque chose s'est passé en corse qui l'a fait changer d'avis et j'imagine le pire car déjà le dernier coup sur le bateau était dur à encaisser.

  15h00 : J'ai eu enfin l'assistante sociale de ma boite. Alors dans le désordre :
- je dois faire une main courante au commissariat pour dire que j'ai un nouveau domicile,
- je dois faire demande de secours à mon comité d'entreprise et ma direction générale,
- ma femme doit faire une demande CAF pour l'allocation de rentrée scolaire, et une demande d'alloc logement.

Et j'ai RDV fin aout avec cette AS. ca avance petit à petit... manque juste la femme que j'aime...

 

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27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 13:36

Bordeaux - vendredi 27 juin 2008
 

  Pffff... Bon gros coup de blues ce matin, pas envie d'aller travailler... Je n'arrive pas à me projeter dans l'avenir, toujours aussi perdu dans ce chaos...

  Je sens qu'il y a du chemin encore à faire pour mon appartement, que ce ne sera pas si facile que ça. Pour l'instant, je n'ai vu que des mouchoirs de poche à des prix prohibitifs : l'affaire ne se présente pas bien.

 

  Evidemment, Fred non plus n'est pas en forme et elle me dit au téléphone avoir vomi tripes et boyaux après un repas trop chargé... Je ne vais plus l'appeler Fred mais Vomito, comme dans Titeuf...

 


Mercredi 2 juillet 208

  Ca y est, j'ai vu un placard à balais avec une micro-pièce qui sert de chambre ! Trop, trop moche !

 

  Voyons voir, si je dors dans le canapé du salon sans trop bouger, j'ai des chances de ne pas me cogner aux murs. De plus, il y a un gigantesque balcon anorexique d'un m2 pour faire sécher le linge et une chambre King size de 5 m2 pour Lucas. La vache ! C'est minuscule mais c'est le 1er qui à une chambre, enfin, une chambrinette réellement indépendante ! Par contre, pour l'exposition plein sud, on va pas rigoler et je sors trempé de sueur de cette visite !

Tant pis, je prends ! Je remplis vite fait le dossier, on verra bien...

 

  Bien sur, le soir, pour en rajouter, Sylvie a été super sympa, m'a serré dans ses bras comme si c'était la dernière fois; m'a dit "je t'aime" et je n'ai pu répondre que "je sais". C'est terrible de voir ce jeu de massacre que j'ai mis en place.

 

 

Mardi 8 juillet 2008

  Ma femme m'a demandé si j'avais vu des apparts et j'ai répondu que oui. Elle reste d'abord silencieuse puis me répond que je ne la tiens pas au courant. Pas faux...


Jeudi 10 juillet

  Coup de mou de Fred pour changer : elle a reçu un mail sympa de son mari mais ensuite un coup de tel qui s'est mal terminé. Je sens à ses silences et ses phrases froides qu'elle est tracassée. Elle s'excuse d'être comme ça et je peux que me taire et l'écouter, évitant ainsi de lui sortir des banalités du genre "ça ira mieux demain !".

 

  
Mardi 15 juillet 2008
    

 

  Allez, ce soir je dois dire à Sylvie que j'ai trouvé un appartement. J'ai une énorme boule de stress toute la journée. Pour couronner le tout, en déjeunant avec Fred, elle me dit qu'elle veut se protéger pour l'instant et me laisser faire pour que j'assume pleinement mes décisions. C'est pas vraiment ce dont j'avais besoin en ce moment mais je comprends sa décision. Allons-y donc gaiement dans le grand chaos !

  J'ai donc annoncé ce soir mon départ à Sylvie, elle est d'accord sur la garde partagée, les allocs et tout le reste... Elle me reproche quand même mon manque d'efforts de ces derniers mois pour renouer le dialogue même si je lui réponds que nous avons tenté de nous rapprocher en février.

 

 

Lundi 21 juillet 2008
 

  Fred est partie en week-end avec une amie en corse. Elle a fait une soirée avec une amie et ont rejoint ensuite son copain et un de ses copains sur son bateau. Elle me raconte la bonne soirée qu'elle a passé, qu'elle était un peu saoule et qu'elle a dormi sur le pont.

  Fermement accroché à mon portable pour ne pas tomber, j'écoute éberlué ses pérégrinations. Un bateau ? 2 mecs et 2 filles (en plus, plutôt des bombasses...) ? Saoule ? Dormi sur le pont ? C'est moi ou il y a un truc qui cloche ?

  Œuf corse (of course) (joking !), j'ai une énorme boule de jalousie qui me bouffe les entrailles mais j'arrive à prendre un ton anodin pour lui dire que je sens comme une petite écharde de jalousie. Bon, tant mieux, elle le prend bien.

 

  Euh... il ne me reste plus qu'à le prendre bien moi aussi pour éviter d'aller me prendre au premier lampadaire venu... Tiens, du coup, ca me rappelle le type qu'elle avait vu un soir et avec qui elle était allée au ciné.


Lundi 28 juillet 2008

  Rebelote ! Coup de mou !

  Ces derniers jours, Fred m'a dit que je la trouvais peut-être distante mais c'était normal : elle trouve que je dois vivre cette séparation de mon coté car elle ne souhaite pas intervenir et de son coté, elle a besoin de se protéger. Je pense qu'elle a peur que je ne fléchisse devant l'obstacle. C'est assez dur pour moi de gérer ces deux aspects : me séparer de ma femme et voir Fred qui prend volontairement ses distances.

 

  Bon, ben... si c'est normal, alors...

  Encore une fois, je me sens seul, c'est très dur à vivre même si aujourd'hui c'est à peu près supportable. Il y a quelques mois à peine, c'aurait été insurmontable, je mesure donc les progrès que j'ai réalisés.

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22 juin 2008 7 22 /06 /juin /2008 00:00

Dimanche 22 juin 2008

  

Je pars en formation pour quelques jours et retrouve Fred à notre petite gare.

Le mardi soir au diner, je la sens distraite, légèrement distante.

  

- Qu’est-ce qu’il y a ? Elle met un temps à me répondre dans un soupir.

Rien, c’est juste que j’ai l’impression que tu n’es pas encore prêt. Tu ne téléphones pas vraiment aux agences immobilières… J’en ai parlé à une amie et c’est aussi l’impression qu’elle a…

 

  Son impression ? Et voilà ! Encore la bonne copine qui donne son opinion alors qu’elle n’y connaît rien ! Elle m’a vu trois fois dans sa vie ! Qu’est-ce qu’elle peut connaître de la mienne ? Quand est-ce qu’elle me voit téléphoner ou pas ?

 

- Mais ça va ! Elle vit pas avec nous, ton amie ! dis-je, vexé. Je téléphone, je consulte mes alertes Internet mais tu as vu les prix des loyers ? Ca ne se trouve pas comme ça !

- Je sais, c’est juste une impression…

- Mouais…

 

  Nous finissons le repas dans un demi-silence frisé. Mais Fred n’a pas forcément tort : maintenant que je suis au pied du mur, j’ai peur de la suite, peur de partir et je dois à chaque fois faire un effort pour contacter une agence immobilière.

  Du coup, le  lendemain, je me colle devant un ordinateur au lieu d’aller déjeuner et je me refais une liste d’adresses et j’obtiens quelques RDV. Je lui en parle ensuite et je vois qu’elle est heureuse de me voir faire un effort.

  Sinon, la formation était sympa, comme d’habitude, Fred monopolise la conversation et tout le monde l’écoute ! Du coup, même si je fais des progrès de mon coté, ce n’est pas facile avec un tel ouragan verbal à mes cotés de se montrer à la hauteur !


  En quittant la formation en fin de semaine, nous faisons un détour pour voir mon cousin. J’étais stressé comme un jeune homme qui va présenter sa fiancée pour la première fois à ses parents car il compte beaucoup pour moi. Nous avons passé un agréable moment dans un restaurant en bord de mer et il l’a évidemment trouvé très agréable et à l’exact opposé de Sylvie !

Quelques jours après, chacun m’a dit de l’autre que ça se voyait qu’il devait aimer le sexe !

Hé bé, je suis bien entouré, moi ! ...

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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 10:41

Bordeaux - dimanche 1er juin 2008

  Nous partons retrouver pour la journée notre fils en classe verte. Le bougre m'a énormément manqué mais je n'en souffre pas trop.

 

  Il y a encore quelques mois, je piaffais chaque soir d’impatience de le serrer dans mes bras, sa présence quotidienne était comme mon unique bouffée d’oxygène mais j’arrive maintenant à trouver un meilleur équilibre dans nos relations.

  En fin de journée, au moment de nous séparer, il pleure un peu car il veut rentrer avec nous mais j'arrive a le calmer. Je trouve qu’il a changé, il s’est affiné physiquement et son discours est plus posé.

  Sur le chemin du retour, Sylvie et moi discutons encore. Nous nous fachons car elle me dit que nous n’vons pas l’argent pour vivre séparés, ce qui me semble faux mais comme je n’ai jamais mis le nez dans les comptes je ne suis quand même pas sur de moi...

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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 23:13

Bordeaux, près de Stalingrad – janvier 2009

 

  Tout le monde sait qu’en cyrillique, URSS s’écrit CCCP.

  Et ma mère, sa banque c’est les CCP. Vous le voyez, là, le jeu de mots foireux ?

  Et si je compare les CCP aux meilleurs moments brejnéviens quand l’immobilisme et le kafkaïen étaient devenus un art à part entière, c’est qu’ils m’en ont fait une bien bonne, les petits gars de la banque postale.

  En mai, je préviens la conseillère du compte postal de ma mère - une jeune femme très sympa et efficace (non, je ne suis pas ironique !) que je suis devenu curateur. Nous remplissons moult papiers pour faire noter la mention « sous curatelle de monsieur …. » sur les futurs chéquiers, j’en profite pour prendre une vraie carte bleue afin de faciliter les retraits d’argents et abandonner la vieille CB électron qui ne marchait qu’une fois sur deux. Nous nous quittons sympatiquement avec pour moi une jolie liste de photocopies à lui faire.

 

  Une semaine plus tard, l’œil clair, le poil vif, la truffe humide et la queue battante (Foutredieu ! Je suis en train de regarder une pub pour Canigou en même temps que j’écris !), je retrouve ma sympatique conseillère pour lui porter les derniers documents. Oups, la dame est absente et je dois patienter 30 minutes avec le vulgum péplum (n’hésitez pas, corrigez mon latin !) pour simplement déposer au guichet ma précieuse enveloppe.

 

  Le temps passe et les mois aussi. Point des nouveaux chéquiers en vue même si la nouvelle CB arriva bien ; puis, vers mi-novembre, cette dernière refusa obstinément de payer quelques courses à Castorama pour ma mère. Ni d’une ni deux, je sors alors ma propre carte pour payer et voilà. Mais quelques jours plus tard, rebelote, la carte fait un blocage au moment de payer ! Je ne m’affole pas, son compte est bien créditeur et l’essentiel est que je puisse retirer de l’argent au DAB.

  Une semaine passe et je reçois un courrier des CCP qui me plonge dans le plus grand désarroi. Un type parfaitement inconnu m’explique dans son courrier qu’il m’interdit et jusqu’à nouvel ordre d’utiliser les anciens chéquiers de ma mère en attendant les nouveaux avec la mention « sous curatelle…) et qu’en plus, il a annulé la carte bleue car une personne protégée n’a droit qu’à une carte « électron » !

  Seuls les prélèvements automatiques sont toujours autorisés.

  Il joint à sa bafouille 4 cartons aux gribouillages administratifs obscurs me demandant des signatures à des endroits non identifiés.
  Je décroche aussi sec mon portable et à la 18eme tentative et au 9eme message la conseillère me recontacte.

  Je lui récite le courrier de son collègue et elle marque son incompréhension par diverses onomatopées. Puis je lui explique que les petits cartons de son collègue, je veux bien les signer mais OU ? Il y a plein de cases à signer soit comme mandataire, mandant, co-titulaire de compte et autres personnes avec procuration…

 

  Je sens le grand silence du désarroi s’installer chez mon interlocutrice. Elle promet de me rappeler.
  Pour ça, on s’est rappelé, on s’est même laissé pleins de messages, plus exactement, JE lui ai laissé plein de messages… Mais un jour de mi-décembre, le miracle…


  - Monsieur Zach ?
  - Ouiiiii ?

Madame SCHMURTZ de la banque postale ! comment allez-vous ?

-  Bien, et vous ? vous avez des nouvelles ?

-  Oui, oui, oui ! Alors, vous avez quelques minutes ?

-  Oh, depuis le temps que j’attends votre appel, vous avez toute mon attention ! répondis-je d’un ton un peu ironique.

-  Alors, je vous expliiiique…

-  Faites-donc ça… Et elle partit dans la grande narration des tribulations du compte de ma mère.

-  Alors, pour une personne sous curatelle, on ne peut pas avoir de compte Adesio qui était obligatoire pour avoir une carte bleue « normale », en plus, elle ne peut avoir qu’une carte bleue de type « électron » donc j’ai fait refaire tous les papiers et je vous rassure, vous n’avez rien à faire ni à signer. Pour les cartons, vous devrez signer en bas à gauche du 1er carton, au milieu du 2eme et au verso en bas du troisième ! Pour les chéquiers, ils seront envoyés à réception des documents que vous allez signer. Voilà !

-  Et tous les papiers qu’on avait fait, c’est pour rien ?

Lourd silence de la conseillère…

-  Disons que je n’avais pas toutes les informations à disposition… mais l’essentiel est que nous arrivions à nos fins, non ?

-  Je suis bien d’accord avec vous, mieux vaut tard que jamais… Mais depuis un mois, c’est moi qui paye les courses de ma mère et ça commence à bien faire ! j’espère que je vais pouvoir retirer de l’argent rapidement pour me faire rembourser auprès de ma mère !

-  Dès la semaine prochaine, Monsieur ! c’est promis !

-  Alors j’attends une semaine mais pas une de plus, c’accord ?

-  Oui, d’accord, monsieur Zach et encore toutes mes excuses pour tous ces retards !
 

  Je raccrochai. Le nouveau chéquier arrivera le 5 janvier 2009 ! Je fis autant de chèques de remboursement que j’avais fait de courses pour ma mère en maudissant l’incompétence de l’URSS.

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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 19:27

Bordeaux, mardi 31 mai 2008

  Depuis juin 2007, j’ai été nommé officiellement curateur de ma mère. Après plusieurs années à m’occuper de la gestion au quotidien de mes parents, j’ai souhaité, quand j’ai vu mon père décliner, officialiser une situation de fait. Je sentais d’instinct que cette protection judiciaire me mettrait à l’abri de coups bas venant de ma chère sœur.

 

  Elle a d’abord été contre, la chère princesse, quand je lui ai dit que je voulais être le curateur, puis doublement contre quand je lui ai expliqué qu'elle ne pouvait pas être co-curatrice à 3000 kilomètres de distance puisqu’elle résidait en Hongrie depuis 10 ans, puis triplement contre quand elle comprit que son espoir de toucher sa part de l’héritage par le biais d’une donation-partage s’envolerait si ma mère devenait adulte protégée !

 

  Elle fit quand même la demande pour être co-curatrice et tenter ainsi à rester dans la course pour le contrôle des maigres biens de ma mère.

 

  Le jour de l’audition en mai 2007, elle n’était pas présente et j’ai bien évidemment été nommé curateur et sa présence n’aurait rien changé.

 

  Mais quelques jours plus tard, elle débarquait d’abord chez ma mère puis déboulait chez le juge pour exprimer son indignation de ne pas avoir reçu sa convocation. Après vérification, le juge constata qu’effectivement sa convocation n’était peut-être pas partie. Ma sœur s’engouffra dans la brèche pour dénoncer le jugement et demander un recours.

 

  Avant cette demande, nous arrivions encore à communiquer tant bien que mal par mail même si nos dernières missives relevaient plus des missiles (comme quoi à une lettre près, le monde peut changer…) : ma sœur se plaignait que je prenne des initiatives sans la contacter et me demandait des comptes de façon de plus en plus péremptoire. Je répondais du ton le plus froid possible qu’elle n’était pas mon chef et que si elle voulait gérer le quotidien elle n’avait qu’à habiter sur place ! Mais depuis le jugement, plus de nouvelles du kapo, plus de missives geignardes, plus d’injonctions de faire, le black-out la plus total…

 

  J’ai aussi profité de cette période pour faire une bonne retape de son agréable mais vieil appartement : remplacement des prises de courant et interrupteurs, réparation d’un dégât des eaux, réfection de toutes les vieilles portes-fenêtres en bois usées par 40 ans d'abandon, plafonds replâtrés et repeints et j’en passe.

  J’ai ainsi passé presque touts mes week-ends pendant trois mois à faire l’artisan. Bon, j’adore bricoler mais je reconnais qu’à la fin, j’en avais plein les bottes.

 

  Puis les mois ont passé et j’ai reçu un jour la convocation du TGI pour début janvier 2009 suite au recours de ma sœur. Mais en attendant le jour noir du procès...

 

Entretemps, l’URSS attaqua !!!

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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 22:13

Mardi 6 mai : Bordeaux, sortie d'école

  Fred vient de demander le divorce à son mari au téléphone.

 

  Comme je suis en train de récupérer mon fils à l’école quand elle m’appelle et que je ne sais pas qu’elle vient d’avoir cette discussion houleuse, je lui dis que je vais la rappeler car je dois dire bonjour à quelqu’un. J’ai juste le temps d’entendre un « ça commence à me gonfler ! » qu’elle me raccroche au nez !

 

  Je la rappelle donc quelques instants après et me fais engueuler comme quoi elle avait des choses importantes à me dire, que je n’avais pas à raccrocher et qu’elle m’en veut ! Je lui répond que je comprend mais elle me raccroche une nouvelle fois au nez ! Du coup, l’injustice de sa réaction fait tomber immédiatement mon moral dans mes chaussettes.


  Je sais qu’elle ne peut s’empêcher d’exprimer – et elle le revendique – ses sentiments à la seconde où ils arrivent mais là, je n’y suis pour rien ! Moi aussi, c’est important qu’elle ne me raccroche pas au nez sans cesse ! Et moi aussi, j’aimerais bien que justement elle n’exprime pas tout, tout de suite : je ne suis pas toujours en capacité de recevoir même si ça lui fait du bien, à elle !

 

  J’envoie quand même un petit SMS de soutien mais sans réponse ensuite de sa part. Ce n’es que le lendemain qu’elle s’excusera au téléphone. Nous arrivons à nous voir dans l’après-midi et je suis heureux de la serrer dans mes bras.

 

  En fin d’après-midi, j’ai par contre une engueulade avec ma femme. J’ai failli me battre avec deux jeunes en scooter qui ont failli nous causer un accident alors que nous circulions en voiture.

 

  Sur le fond, elle a raison mais encore une fois, un peu de soutien de sa part m’aurait calmé de suite. Mais non. Nous arrivons à nous dire que décidément nous ne nous comprenons plus et j’en suis presque à dire que nous devons nous séparer mais j’hésite trop longtemps et je laisse passer l’occasion car je me sens un peu fautif de l’énorme colère que je viens d’avoir.

 

 

Mercredi 14 mai

  Et allez donc ! Encore une belle  engueulade avec Fred ce matin au téléphone concernant nos chefs de service respectifs.

 

triangle infernal  C’est vrai que le mien est un type retors, tortueux, incompréhensible dans son raisonnement professionnel, toujours à monter des coups d’apparatchiks mais c’est aussi un personnage complexe qui sait parfois se poser come sauveur auprès des collègues – même si le sauveur se transforme souvent en bourreau ! - tandis que le sien est un type entier, grande gueule avec une main de fer dans un gant de velours et qu’il vaut mieux ne pas avoir un autre avis que le sien…

 

  Mais dans le discours de Fred, son chef est un modèle de perfection et le mien un abruti fini. J’ai beau dire que ce n’est pas si simple que ça, elle finit par me dire que je suis obtus comme son mari ! Pour le coup, c’est moi qui finis par raccrocher en lui disant que je ne veux pas être comparé à lui !

 

  Bien sur, je paye ce moment furtif d’affirmation par une terrible angoisse qu’elle ne me laisse tomber comme une vieille chaussette ! Je suis angoissé, énervé mais quand même content d’avoir exprimé ma différence même si cela ne lui plait pas ! Je rumine un peu en me disant que de toute façon, ça ne change rien au fait que je quitte Sylvie même si Fred et moi, ça ne marche pas !

 
  Bon, ceci dit, l’après-midi, je la rejoins chez elle et nous faisons l’amour comme si de rien n’était, nous mangeons, nous prenons un café au soleil sur sa terrasse, nous nous reposons et nous refaisons l’amour. Nous nous séparons réconciliés et elle m’appelle sur le chemin pour s’excuser de son emportement du matin.  

 

Vendredi 16 mai
  Nous déjeunons ensemble à un restaurant proche de son travail. Nous nous sentons simplement bien ensemble. Je ne peux m'empêcher de la laisser parler de tout et de rien, presque sans écouter mais juste ressentir le plaisir qu'elle a de parler.

Samedi 17 mai
  Ce soir, je dine avec ma femme et mon fils. Nous discutons pendant que Lucas joue avec sa DS. Nous parlons de séparation et elle prend même les devants en me disant qu’elle part quinze jours chez une amie pour nous laisser le temps de réfléchir.

Mardi 21 mai 2008
  Fred m’a dit quelque chose d’incroyable : elle veut avoir un enfant avec moi. Je dois bien retenir cela, je sais déjà que ce sera quelque chose de crucial pour moi dans un an ou deux…

Samedi 31 mai
  Une belle journée avec Fred à déménager l'appartement de sa mère. Je me sens tellement bien avec elle. Lors d'une pause en après-midi, nous nous asseyons sur la terrasse de sa mère l'un à coté de l'autre, elle pose sa tête contre mon épaule. C’est magique...

Samedi soir 31 mai
  Ma femme rentre. elle me demande si on veut discuter et propose d'aller au resto. Elle me demande ce que je veux faire, je répond que j’ai beaucoup de sentiments pour elle mais plus de désir, qu’on ne peut plus rester dans ce no mans land et que nous devons nous séparer.

  Je la regarde pleurer, simplement.

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